vendredi 6 décembre 2019

Le chêne est toujours vivant !


A l'occasion de l' anniversaire de Pierre-Bienvenu Noailles, le 27 octobre 2017, nous avons planté un chêne dont nous accompagnons la croissance, tout au long de la préparation du Bicentenaire. 




Le chêne nous parle du Bon Père*. 

Nous pouvons l’imaginer, ainsi que le décrit la Mère  Bonnat, immobile au pied de l’arbre, les bras croisés sur la poitrine.

« Père, que faites vous là? Le jour baisse, il fait froid, voilà la nuit »

“Dans mon rêve, la Sainte-Famille m’est apparue
Comme un arbre gigantesque,
une sorte de chêne aux rameaux verdoyants.
On y voyait des fleurs et des fruits
de toutes les saisons ;
il y avait des oiseaux de toutes les couleurs,
de tous les pays :
chaque espèce avait son chant particulier,
mais par moments,
ils ne formaient tous qu’une seule voix et,
dans un accord parfait, ils semblaient dire :
Gloire à Dieu, gloire à Dieu seul,
et tout par Marie”


  « Le chêne ne tient dans l’espace que par ses racines qui plongent dans les profondeurs de la terre. Ces attaches sont invisibles aux yeux, comme la sève qui monte et circule dans le tronc et les branches. Ce qui est visible, ce sont les rameaux, les fleurs, les feuilles, les fruits… Mais ceux-ci ne doivent leur éclat qu’à la poussée de cette force vitale qui monte des profondeurs de la terre.» (1)

Le chêne nous parle de l’histoire de notre Famille spirituelle répandue à travers le monde. 200 ans d’histoire à célébrer durant lesquels la sève n’a cessé de circuler alimentant toutes les parties de l’arbre. Le rêve s’est réalisé et continue de se réaliser. 

Et nous pouvons dire avec Jérémie: « Béni soit l'homme qui se confie dans le Seigneur et dont le Seigneur est la foi. Il ressemble à un arbre planté au bord des eaux, qui tend ses racines vers le courant. Il ne redoute rien quand arrive la chaleur, son feuillage reste vert ; dans une année de sécheresse il est sans inquiétude et ne cesse de porter du fruit » (Jr 17,8). 

Le chêne parle de chacun de nous, comme un miroir offert à notre regard, une parabole de notre vie. A travers la floraison du printemps, la maturité de l’été, les fruits de l’automne et le déclin de l’hiver, l’arbre raconte le mystère de la vie. C’est pourquoi les hommes, depuis les temps anciens, ont adopté l’image de l’arbre pour réfléchir sur les questions principales de la vie. Il nous invite à plonger pour rejoindre la source qui abreuve nos racines, féconde notre terre. Mais ne nous y trompons pas le travail de l’arbre est souvent laborieux. « L’arbre doit sans cesse se battre pour pousser ses racines dans l’épaisseur de la terre, il doit aussi lutter pour déployer ses branches vers le ciel. Il doit donc se battre en hauteur et en profondeur pour vivre et grandir. » (2)

  « De même que nous, les arbres fussent-ils centenaires, sont condamnés à mourir mais l’étonnant est qu’ils peuvent susciter des rejetons qui apportent avec leur fragilité des renaissances imprévisibles. » (1)
Aujourd’hui cette même terre de Martillac qui a nourri le chêne du Bon Père va nourrir le chêne qui est devant nous. Il est le symbole de notre fidélité créative à l’héritage qu’il nous a transmis, notre engagement à ouvrir ensemble de nouveaux chemins.


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 (1) Henri Madelin Arbre de vie  -  (2) J.Guillet Extrait de un Dieu qui parle )

 *Note :Bon Père : Pierre Bienvenu Noailles était ainsi communément appelé.




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