samedi 5 février 2022

 Témoignage 



REMERCIEMENTS ET PRÉSENTATION

Je remercie la communauté de la Sainte Famille de m’avoir invitée à témoigner.

Je m’appelle Christelle, j’habite au village de Martillac.

Je suis mariée, maman de 2 enfants dont l’aînée qui a 21 ans a des problèmes de santé depuis sa naissance après une erreur médicale.

COMMENT JE SUIS ARRIVÉE À L’ADORATION 

Jeune maman, j’ai arrêté de penser à travailler pour me consacrer à ma fille. Les médecins avant sa naissance ne cessaient de nous dire qu’elle allait mourir,  puis qu’elle ne pourrait jamais rien faire de sa vie. Que nous devions arrêter de nous battre et la mettre dans un institut.

Avec ma jeunesse et la rage de réparer le mal que ma famille avait subi, j’ai foncé comme une boule dans un jeu de quilles, n’écoutant que mon cœur qui me disait «continue à regarder la lumière, la vie... »

Les années ont passé, les obstacles étaient et sont toujours aussi grands. Seulement ma force face à tout cela a diminué. Je me suis épuisée, écroulée.

Déménageant à Martillac, je fais la connaissance de la Sainte Famille. Les sœurs deviennent mes amies, un soutien. Je découvre le miracle Eucharistique. Jésus qui bénit.

HEUREUSE DE SAVOIR QUE JÉSUS EST APPARU AU MOMENT OÙ TOUT ALLAIT MAL

Je me trouvais dans un lieu où les yeux ont vu et les oreilles entendu. Oui, vraiment la Gloire de Dieu s’est manifestée avec Puissance. C’est du concret et cela me donne de la force.

Le miracle Eucharistique s’est produit dans une période difficile. Alors je me disais : « Je suis en difficulté et quel que soit le chemin que je prends il est voué à l’échec. Les soutiens se sont fatigués eux-aussi et je les comprends. Sombrer ou vivre? »

J’ai choisi la vie et plus encore, « la vie en abondance » Si le Seigneur vient soutenir l’œuvre de Père Bienvenu Noailles par une manifestation Glorieuse. Il viendra aussi pour moi. « Lui et moi »

REVENIR ENCORE ET ENCORE DEVANT LE SAINT SACREMENT 

Une douce force m’amène devant le St Sacrement au milieu d’un emploi du temps chargé

C’est un moment ou je déversais ma fatigue, mes colères, mes incompréhensions. Je sentais que Lui et moi nous nous comprenions. C’est un temps des supplications. Je répétais : « Aide-moi! Aide-moi ! »

Cependant j’avais la joie d’y revenir, joie de me poser loin de toutes adversités. Je revenais dans mon quotidien plus calme, moins encombrée, même si je n’en prenais pas trop conscience.

APRÈS LES SUPPLICATIONS, VIENT LE MOMENT OÙ JE REGARDE JÉSUS EUCHARISTIE

Je ne regarde plus ma situation (mes fatigues, colère, découragement…).

Je Le regarde. J’apprends à me décentrer. Mes yeux se tournent vers Lui. Sa douce voix sort mon regard de mes ténèbres. 

A CE MOMENT-LÀ, LE DOUTE S’INSTALLE 

« Que fais-je ici? » « J’ai tellement de choses à faire ! » « Je me cache, je rêve? » « Marthe ou Marie ? »

On me dit alors, pas besoin de venir adorer car Dieu est partout, Il est en toi, Il est dans la rencontre avec l’autre. Je suis perdue….

Je sais que Dieu est là dans mon quotidien. Mais la situation est tellement difficile, l’adversité est trop forte pour moi et malgré les amis qui m’encouragent, je n’ai plus de force.

Comment accueillir toute cette souffrance, toutes les portes qui se ferment, toutes ces personnes qui blessent sans se rendre compte des dégâts causés. Que ce soit dans le milieu médical, dans le milieu scolaire, au niveau administratif et même dans la famille. Oui comment accueillir tout cela et en même temps proclamer que Jésus est victorieux. Je ne peux pas être témoin du ressuscité en sombrant dans le désespoir….

POUR SORTIR DU DOUTE, JE M’APPUIE SUR PLUSIEURS CHOSES 

Tout d’abord, je me souvenais d’un témoignage qui m’avait marquée. Une dame gravement malade, en fin de vie témoignait de sa guérison. Lors de ce témoignage, je ne comprenais pas cette personne. Ce qui me choquait, c’est le fait qu’elle aimait Jésus. Elle adorait Jésus. Elle répétait : « J’aime tellement Jésus! »

Moi, j’aurais dit « Jésus, guéris-moi! » et je serais restée sur cette parole .

Vient en moi également, l’histoire de mère Theresa. Elle mettait en premier lieu l’adoration quotidienne. Une heure d’adoration  par jour. Adorer, puis aller dans la difficulté, dans le quotidien où l’Homme ne peut rien faire sans son Dieu.

Je regarde alors ce que faisait Jésus. Il prêchait, guérissait… Il devait surement être fatigué. Mais ce qui me marque c’est qu’Il se mettait à l’écart pour prier. Jésus va adorer le Père en haut de la montagne. Le Père donne tout au fils et le fils remet tout au Père par l’Esprit Saint.

         Marthe et Marie. « C’est Marie qui a choisi la meilleur part » dit Jésus.

FUT LE MOMENT DE LA RENCONTRE 

Je décide alors de monter moi-aussi sur la montagne, pour adorer. Je n’y vais plus pour supplier, mais j’y vais telle que je suis. Je ne me regarde plus, je Le regarde. Je reste simplement en Sa présence.

J’apprends a vivre l’instant présent. Ce temps gratuit que j’offre au Seigneur, c’est le temps ou tout est remis conscient ou inconscient. Pour moi, c’est un temps, hors du temps. Je ne peux plus dire que je n’ai pas le temps. Mon corps s’arrête, il se calme. Mes pensées sont déposées. J’apprends à rester seulement devant Jésus Eucharistie et à vivre cet instant dans le présent. Je laisse Jésus, l’Esprit Saint, agir sans savoir, sans comprendre. Il me pousse alors à dire « Que Ta volonté soit faite! »

« Que Ta volonté soit faite! » pour moi, ce n’est pas accepter la situation difficile. C’est accueillir cette situation maintenant, telle qu’elle est en étant sûre dans mon cœur que l’Esprit Saint va me montrer comment agir dans mon quotidien pour le vivre, pour le transformer. Car pour moi, Jésus a tout gagné à la croix. Toutes mes situations difficiles sont gagnées.

PLUS J’ADORE, PLUS L’INTIMITÉ AVEC JÉSUS GRANDIT 

En apprenant à vivre le temps présent, en adorant devant le St Sacrement, Jésus est devenu plus qu’un ami. Il est devenu mon tout, Il est devenu la porte où mon âme rencontre la Trinité . Lieu 

 CONCLUSION

Pour moi, adorer Jésus Eucharistie, c’est participer au mystère de Dieu, sans chercher a comprendre.

Je suis toute petite, unique, aimée du Père, mais en même temps je ne suis qu’un avec tous, avec toute la création.

                                                                                                 Christelle 

 



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